•  

     Avec Patrick, nous avons aussi partagé un livre : ses photos / mes textes !!! une belle aventure, d'autres suivront. Le thème de son livre ("Sous le regard de... Patrick Mayan") était essentiellement axé sur  l'environnement marseillais........ en voilà les textes :

     

     

    "L'amitié ce n'est pas un regard, ce ne sont pas des mots, c'est une émotion née d'un échange........."

     

     

     

     

    VAPEURS

     

    Les vapeurs éthérées caressent le rivage,

      Des entrailles du monde elle sont remontées ;

      En ce jour de tempête se mêlent aux nuages,

      Scellant aux cieux obscurs la Méditerranée.

      Gibulène  

     

     

    La maison cachée 21 03 2015

     

    Au pied des monts du Garlaban,

     Bien à l'abri des grands cyprès,

     La grande maison s'est cachée ;

     Et le souffle puissant du vent

     Apportant de lourdes nuées

     Semble vouloir la protéger.

      Ici s'est arrêté le temps,

      Mais la nature a ses secrets...

      Après les dernières gelées

     Voilà qu'arrive le Printemps !

    Gibulène

     

    AUTOMNE

     

      Sous les pas crissent les feuilles,

      Autour le silence se fait.

      La nature d'or s'est parée,

      Il semble qu'elle se recueille...

      Mon cœur bat à l'unisson

      De ce chemin qui m'accompagne ;

      L'automne, de toutes les saisons,

      Est celle de mes compagnes

      Qui sublime le mieux mon âme

      Apaisant ma déraison....

      Du sol monte l'odeur de vie !

      Les arbres se revêtent du feu

      Des atours offerts par les dieux.

      De tout mon être je subis

      De la terre l'attrait suprême.....

      C'est fou comme je l'aime !!!

      Gibulène

     

     

    20/10/2015 ARBRE RUBAN

     

    L'arbre se fait ruban,

      Le ruban se fait lien,

      Pour relier les deux pans

      De ce lit qui devient

      Symbole de la vie

      Qui s'écoule et qui chante,

     De cette onde qui luit....

     Quelle vision charmante !!!

     Gibulène 

     

    OBELISQUE 01 02 2015

     

    Tel un glaive pointé vers les cieux menaçants,

      L'obélisque surgit au détour de la route,

      Majestueux et fier.. un message sans doute,

      Qu'en arrivant ici déchiffre le passant :

      « Étranger qui arrives, Marseille est un cadeau !

      Tu es le bienvenu, mais comprends cependant

      Qu'en cette citadelle, si tu es malveillant,

      Tu auras à souffrir de ma part mille maux !

      Mes ancêtres égyptiens protègent la Cité,

      Et de Napoléon j'ai la ténacité !

      Je suis fier d'être là et te le fais savoir,

      Et sache qu'en tous lieux il m'est donné de voir »... 

      Gibulène

     

    LES DEUX BANCS 7 3 2015

     (au Parc Valmer)

     

    Coucher sur un cahier

     Des pages d'écriture

      Face à dame nature,

      Puis fermer le cahier......

      Et rêver !

     

      Une salle d'école

      Située nulle part...

      Là, les pensées s'envolent.

     C'est une classe d'Art !

     Gibulène

     

    Sur la route des Goudes 10 03 2015

     

     Ces rochers ténébreux, à l'allure sévère

      S'enchaînent à l'envie, créant Marseilleveyre.

      Ils tentent de cacher leur grande aridité

      En laissant s'égayer des plantes adaptées :

      Bruyère, astragale, ou bien salsepareille,

      Espèces protégées qui lézardent au soleil !

      Tant de xéricité, et pourtant tant de charme

      Font qu'en ce lieu désert on peut rendre les armes !

      Et les nuages blancs qui défilent, mutins,

      Confortent dans l'idée qu'on est, là, bel et bien

      Au cœur de la nature entre le ciel et l'onde,

      A la frontière du bout du monde..............

       Gibulène  

     

    BUNKER

     (route des Goudes)

     

    Le bunker, mangeur d'hommes,

     A gardé son secret ;

      Cicatrice hors norme

      D'un passé oublié !

      Combien d'hommes ont tremblé,

      Dans ces murs de la guerre

     Et combien sont tombés ???

     On ne le sait plus guère.......

     Aujourd'hui on le voit,

     On le photographie ;

     Sur son seuil on s’assoit,

     On discute, on sourit !

     Mais s'il reste muet

     Il n'en pense pas moins,

     Et ce témoin discret

     Demeure, néanmoins !

     Gibulène

     

     

     L'OR CÉLESTE – 2 03 2015

     

    L'or céleste au soir se déverse

      Dans le creuset d'onyx de l'onde,

      Chaude lueur de fin du monde...

      Un sentiment puissant transperce

     Mon âme, et remplit mon cœur

     D'un état proche du bonheur....

      Gibulène

     

     

    MERVEILLEUX NUAGES 3/2/2015

     

     Je regarde les cieux, dans leur luminescence,

     Et je ressens en moi une étrange présence...

     Un message divin revenu du passé,

     Un sentiment étrange et très doux à porter.....

     Des larmes d'émotion inondent mon visage,

     Et je reste immobile à regarder les ciel,

     Désireuse avant tout d'y trouver un présage.....

     Mais je ne perçois rien, que la neige et le miel

     D'un couchant radieux mais précurseur d'orage !

     Mon cœur bat la chamade devant tant de beauté !

     Je voudrais tant sourire, je ne peux que pleurer.

     Que veulent exprimer ces formes grimaçantes

     Qui se font, se défont et semblent me narguer ?

     Ces dragons, ces génies, et autres entités

     Qui m'attirent à la fois et me font reculer ???

     Un sentiment intense d'être au bout de la route,

     Et d'avoir effacé toute trace de doute :

     Si le bonheur pouvait se traduire en image

      Ce serait à coup sûr celle de ces nuages !!!!

     Gibulène

     

    DRONES

       (vol de gabians au-dessus du  Vieux-Port)

     

    Tels des drones moqueurs

      Ils survolent la rade

      Sous l’œil du visiteur

      Inquiet de la parade...

      Cherchent-ils leur pitance ?

      Ou bien tout simplement

      Achèvent leur errance

      Sous le soleil couchant ?

      Leurs ailes déployées,

      Ils captent la lumière

      Puis repartent groupés

     En armée éphémère.

      Gibulène

     

    Barcasse

     

    Elle en a essuyé, des vents et des tempêtes

      Avant de renoncer, d'admettre sa défaite !

      La voilà maintenant sur son lit d'hôpital,

     Un passage obligé pour effacer le mal ;

     On va la dorloter, réparer les dégâts

     Qu'ont fait les flots furieux au fil de ces années...

     Bientôt, elle le sait, bientôt elle sera

     Prête à reprendre vie, de nouveau s'en aller,

     Quittant le petit Port qui pour l'instant l'abrite.

     Elle frémit ; de la mer elle perçoit l'invite

     À cette communion pour laquelle elle est faite.

     Ce jour là n'est pas loin, et ce sera la fête !

     Marius reviendra reprendre les commandes :

     Tout d'abord, à la mer ils feront une offrande,

     Puis partiront, joyeux, tous les deux à la pêche....

     Mais pour l'heure il lui faut rester en cale sèche !

     Gibulène

     

    QUAND UN BATEAU PART - 01 03 2015

     

    Il part vers son destin,

      Guidé par la lumière.

      Sera-t-il là demain ?

      Quelle clef pour ce mystère ?

      L'aura divine guide

      L'embarcation rapide

      Halo surnaturel

      Tout droit venu du ciel...

      Est-ce la route à suivre

      Ou est-ce une autre rive

      Menant à l'au-delà

      Qu'il trouvera là-bas ?

      Gibulène

     

    MAÏRE

     

    Le génie s'est lové au sein du grand cratère,

     Laissant derrière lui des traînées de fumée.

     Il a rejoint le cœur de notre terre-mère,

     Nul ne sait quand ni où il sera libéré ;

     La montagne secrète l'a bien vite avalé.....

     Mais les flots généreux ont ouvert un passage,

     Pour permettre au géant un jour de s'en aller,

     Entraînant avec lui, dans les cieux, les nuages,

     Et libérant ainsi la montagne sacrée.

     Gibulène

     

    DOS ROND

     

     Et les flots menaçants,

      Annonciateurs d'orage,

      Sous la voûte céleste

      Se délitent en grondant,

      Laissant sur le rivage

      Une écume funeste...

       Les rochers érodés

      Luttent contre l'affront !

      A la mer déchaînée

      Ils montrent le dos rond......

      Gibulène

     

    VIEUX ROCHER VAGUE MUTINE

     

    Une vague mutine

     Heurte le vieux rocher,

     Le secoue, le taquine,

     Essaie de le bouger....

     Le soleil qui surgit

     L'aide à se faire belle

      Et à vivre sa vie

      D'écume et de dentelle.

      Le roc impénétrable

      Reste sombre et muet

     Comme c'est regrettable...

     Elle voulait tant jouer !!!

      Gibulène

     

    Contemplation 13 03 2015

     (un vieux couple face à la mer et à l'Ile Maïre... on les voit de dos)

     

    Ils contemplent tous deux l'impressionnant passage.

      Pour en arriver là ils ont longtemps marché !

      Leurs pensées sont tournées vers cet autre rivage,

      Symbole d'un voyage vers leur éternité.

      Ils voudraient, venue l'heure, si Dieu le leur permet,

      Le franchir cœur à cœur, pour rester à jamais

      Liés sur l'autre rive comme ils le sont ici

     Peu leur chaut de souffrir, pourvu qu'ils restent unis...

      Gibulène

     

     

    MAIN TENDUE 14 03 2015

     (un vieux bois flotté émerge de l'eau tel une main décharnée)

     

    Cette main qui se tend,

     Sortie du fond de l'onde

      Comme d'un autre monde,

     Que veut-elle nous dire ?

      Je regarde, et j'entends

     La voix de ces marins partis un jour, trop tôt,

     Leurs cris silencieux au moment du passage ;

     Une main qui voulait écrire un dernier mot,

     laisser à sa famille un ultime message...

     Cette main revenue

      Quelque part d'outre-tombe

      Est une main tendue

      Vers nous, de l'autre Monde........

     Gibulène

     

     

    FANTÔME

     

    Son « moi» est là, blafard,

      Pourtant, nul ne le sait !

      Il a dans le regard

      Tout le poids du passé...

      Quel mur occulte et sombre

      L'empêche d'avancer

      Et fait que seule une ombre

      Sur le banc s'est posée ?

      Son regard rembruni

      Sous le fardeau secret,

      Porte sur l'infini

      Un œil clair mais inquiet.

      Va-t-il se transcender,

      Et transpercer l'espace

      Obstiné et tenace. ?

      Étrange destinée

     Dont lui  seul a la clef !

     Gibulène

     

     

     

     ----------------- fin des thèmes particuliers pour l'instant. La suite sur les photos de Patrick sur d'autres pages de ce chapitre-----------------------------

     

     


    votre commentaire